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Dans cet épisode, Edouard Pick raconte comment les préceptes de Maria Montessori et de Pierre Rabhi ont transformé durablement l’organisation de Clinitex. ”Chez nous le client n’est pas roi, le collaborateur est roi” explique Edouard. Clinitex place le bien-être des salariés au coeur de sa stratégie. En découle une management humain, transparent et engagé pour l’environnement : “Nous ne voulons pas être la meilleure entreprise au Monde mais la meilleure entreprise pour le Monde”.

L’invité du podcast Culture d’entreprise

En maternelle et au primaire, Edouard Pick était en école Montessori : des classes où se mélangent trois niveaux et où les plus grands apprennent aux plus petits.

 

Plus tard, il a fait ses études à l’IESEG, a créé une entreprise dans le secteur des loisirs et de l’événementiel, et a travaillé comme consultant.

 

Il rejoint ensuite Clinitex, entreprise fondée par son père, où pendant dix ans il occupe des fonctions diverses, jusqu’à 2019, année où son père prend sa retraite et où lui, lui rachète l’entreprise. Aujourd’hui Edouard, PDG de l’entreprise, travaille avec son frère Charles, directeur RSE.

Clinitex, une histoire de famille

Avant de parler de Clinitex, Edouard Pick s’est improvisé guide touristique. En bas, les salles de formation et la cuisine, en haut, l’open space, entre les deux, l’escaliers. Comme dans une maison de famille, le mur est couvert de photos. Il y a d’abord cette grande photo du logo, incarnée par 200 collaborateurs de l’entreprise. Ensuite, des portraits d’agents d’entretien. Et à côté, fiers dans leur cadre de bois, Maria Montessori et Pierre Rabhi.

La méthode montessori et les préceptes de Pierre Rabhi ont fortement imprégné l’éducation d’Edouard Pick. À son arrivée dans l’entreprise, son père et lui réalignent l’organisation de Clinitex autour des principes défendus par ces deux penseurs : frugalité, autonomie, responsabilité… Des principes de management libéré et transparent, où le capitalisme est modéré et le collaborateur au centre de la stratégie de développement.

Clinitex est une grande famille, où les collaborateurs sont au centre de la stratégie de l’entreprise. Cet esprit de famille, vient aussi de sa tête : Edouard Pick est le fils du fondateur. Il rachète l’entreprise en 2019, en devient le directeur général et son frère cadet le directeur RSE. Pourtant jamais il n’a été question qu’il hérite : “Mes parents nous ont dit : aucun de vous ne travaillera jamais dans l’entreprise, quand on prendra notre retraite, on revendra et on dépensera tout. Finalement c’est un beau cadeau qu’ils nous ont fait, parce qu’on a été libres.”

L’autoréalisation au coeur de la stratégie de Clinitex

Convaincu qu’il doit mériter sa place, Edouard Pick évolue pendant dix ans dans l’entreprise et occupe plusieurs postes : encadrement d’agents de propreté, développement de nouveaux clients, directeur d’agence, directeur des opérations… “Avec un papa fondateur, je n’avais pas d’autres choix que d’arriver sur la pointe des pieds et me faire ma légitimité” raconte Edouard.

Un état d’esprit qui lui vient de Maria Montessori : “un des principes essentiels c’est aide-moi à apprendre par moi-même”. Edouard Pick se l’est appliqué à lui-même avant de le mettre en place dans toute l’entreprise. Chez Clinitex il n’est pas question “d’inspecteur” comme le veut la convention collective de ce secteur, mais de “manager” : “Le rôle du manager n’est pas de contrôler les prestations ou de fliquer les agents, il est plutôt de les révéler, de les accompagner, d’être un coach de la prestation de nettoyage” explique Edouard.

Chez Clinitex il n’y a pas de badgeuses, de webcams ou de quelconques capteurs. L’entreprise fait confiance à ses collaborateurs, les laisse libre “dans le cadre”.

Faire confiance et gagner la confiance des collaborateurs

La confiance qui règne au sein de Clinitex s’explique par un autre concept : le naturisme managérial. Pour Edouard, “être nu, dépassionne les imaginaires”. Alors les salaires nominatifs sont accessibles à tous. Il a voulu pousser le modèle plus loin en laissant les salariés choisir leur rémunération. “Ça a été un fiasco. Il y avait des choses cohérentes mais aussi incohérentes, comme ce magazinier qui s’ajoutait 1000 euros par mois.”.

Edouard comprend alors la nécessité d’une hiérarchie, car il en est de la responsabilité des managers et des directeurs de fixer les rémunérations : “Si certains sont mieux payés, c’est parce qu’ils ont des décisions difficiles à prendre”. Mais plutôt qu’avoir un business plan, Clinitex a développé un Human plan “qui fait se révéler les carrières, les talents, les points forts des collaborateurs”.

Aujourd’hui les résultats de Clinitex parlent d’eux-mêmes : des performances de croissance supérieures au marché depuis 35 ans et “98 % de salariés heureux ou très heureux”. “Maria Montessori disait que la réussite d’un modèle pédagogique se mesure non pas à la réussite des enfants mais à leur niveau de bonheur. Si on fait le parallèle avec le monde de l’entreprise, ça fait échos à notre enquête de bien-être en moyenne” conclut Edouard.