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Dans ce nouvel épisode, Laurent Jaladeau raconte comment il a transformé le paradigme traditionnel du management. À la CPAM de l’Aude puis à Carsat Bretagne, il a introduit un modèle de management participatif inspiré des entreprises libérées, favorisant une culture de confiance et de collaboration.

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L’invité du podcast Culture d’entreprise

Ancien élève de l’école nationale supérieure de la Sécurité sociale, Laurent Jaladeau a débuté sa carrière à la direction de la communication de la Cnam. Ensuite responsable de la gestion du risque puis agent-comptable de la Cpam des Deux-Sèvres, il prend en 2003 la direction de la Cpam de l’Aude. Entre 2015 et 2018, il y insuffle une démarche de transformation profonde qui s’appuie sur la bienveillance, la confiance et l’autonomie. Fin 2018, il arrive à la tête de la Carsat Bretagne. Un nouveau défi.

Sa citation

« Cela n’a pas de sens d’embaucher des gens intelligents et de leur dire quoi faire ; nous embauchons des gens intelligents pour qu’ils nous disent ce qu’il faut faire. » – Steve Jobs

Une citation “paradoxale” parce qu’elle vient d’un “piètre manager” selon Laurent Jaladeau, mais qui illustre parfaitement sa vision de l’entreprise.

Cultures d’entreprises et méthodes de transformation : le défi de transformer une seconde entreprise… Les thèmes abordés dans le podcast

  • L’émergence d’un modèle de gestion révolutionnaire à la CPAM de l’Aude

En 2015, alors directeur de la CPAM de l’Aude, Laurent Jaladeau prend un tournant décisif en introduisant un modèle de gestion participatif, largement inspiré des principes des entreprises libérées. Avec près de 300 collaborateurs et des prestations d’une valeur d’un milliard, Jaladeau a décidé de transformer le paradigme traditionnel du management. Les managers sont devenus des « accompagnateurs », guidant et soutenant les équipes, tandis que le comité de direction a été rebaptisé « assemblée libératrice ».

Cette réorganisation a marqué le début d’un processus visant à décentraliser le pouvoir et à créer une culture fondée sur la confiance et la responsabilisation.

  • D’une transformation réussie au défi de la répétition – Le cas de Carsat Bretagne

Laurent Jaladeau décrit cette transition comme une aventure audacieuse, soulignant la nécessité d’intégrer sa vision dans une structure organisationnelle résistante au changement. Au cœur de sa philosophie, la notion de « jardiniers de compétences », responsables de cultiver et de développer les talents de leurs équipes. L’intégration de l’humain et de l’émotionnel dans le cadre professionnel est cruciale selon lui.

  • Entre apprentissage continu et adaptation

Le directeur de Carsat Bretagne admet que des erreurs ont été commises en cours de route : “La conviction s’accompagne d’une certaine impatience alors qu’il faut savoir prendre le temps.” Pour appliquer une méthode préalablement installée ailleurs, il faut s’adapter à la culture, à la maturité et à la singularité de l’entreprise.

Le dirigeant apprend continuellement : reste à l’écoute de ses collaborateurs, se questionne, prend du recul, et partage ses réussites, ses échecs et ses difficultés.

  • L’influence de la sociocratie

Laurent Jaladeau partage son enthousiasme pour la sociocratie, une méthode de prise de décision basée sur le consentement et l’élection sans candidat. Il identifie ces pratiques comme essentielles pour instaurer un niveau élevé de confiance mutuelle au sein de l’organisation. Bien qu’exigeante, la sociocratie offre un cadre pour la prise de décisions participatives et égalitaires.