« Une gouvernance partagée, c’est une façon d’avoir une organisation qui redonne du pouvoir et des possibilités de décision et d’épanouissement à chacun. C’est aussi un modèle qui permet d’avancer plus rapidement vers la raison d’être en étant flexible et en mouvement.” En s’engageant à trouver des solutions pour réduire le bilan carbone des entreprises, Carbo devient une organisation engagée. Cette décision se ressent également dans son mode de fonctionnement : « Aujourd’hui, on met beaucoup en avant la nécessité d’autonomie du collaborateur. Mais s’il y a une notion de responsabilisation, cela ne veut pas dire qu’il doit être isolé », nous assure Anouk Jungla, responsable des ressources humaines de l’entreprise.
L’invité du podcast Culture d’entreprise
En arrivant chez Carbo, Anouk Jugla avait le souhait d’aligner ses engagements professionnels et ses convictions personnelles. « Je suis clairement tombée au bon endroit ! ». Aujourd’hui, elle est Responsable des Ressources Humaines et de la Culture. Recrutement, culture d’entreprise, considération du collaborateur et leadership en gouvernance partagée sont ses sujets quotidiens. « J’ai été la première RH de l’entreprise, alors que nous étions à peine vingt. Il y avait une notion d’autonomie collaborative, où le rôle de chacun était d’aider les autres à être plus autonomes. Aujourd’hui nous sommes cinquante-trois. »
Sa citation
« c’est quoi pour toi tes RH écologiques ? » Simon, CEO
Cette question, c’est Simon, l’un des CEO de Carbo, qui l’a posée à Anouk lors de son entretien de recrutement. Depuis, elle est devenue une source d’inspiration. Si, sur le moment, Anouk n’a pas eu la réponse, cela l’a poussée par la suite à constamment remettre sa vision en perspective. Comment fait-on les RH différemment que dans les entreprises traditionnelles ? Comment prend-on soin des personnes tout en prenant soin de l’environnement ? « Moi, c’est mon moto”.
Gouvernance partagée, temps d’holacratie, student-teacher… Les thèmes abordés lors du podcast
- Gouvernance partagée
« On a une raison d’être et nous sommes tous alignés. En décentralisant les décisions, cela permet d’aller plus vite mais dans la même direction. » À Carbo, on travaille par cercles de missions. Chaque cercle aura une raison d’être, avec ses domaines de contrôle et ses responsabilités. Son caractère est mouvant. Ils peuvent disparaître, apparaître, être modifiés… L’idée principale est qu’ils correspondent toujours aux besoins réels de l’entreprise et sortent des systèmes directionnels rigides.
- Temps d’holacratie
« Dans ce type d’organisation, il y a des rituels spécifiques qui permettent plusieurs choses. La première est généralement de travailler sur la hauteur de l’organisation. » Chaque cercle est censé avoir ses réunions de gouvernance, afin de créer de nouveaux rôles au besoin et de modifier l’organisation. « La deuxième est les réunions de triages” ou réunions opérationnelles, où l’on règle les tensions et les besoins. « La troisième est la solvatation des problèmes. Pendant ces moments, des avis sont demandés à l’ensemble du cercle ».
- Student-teacher
Dans une autonomie collaborative, le rôle de chacun est d’aider les autres à être plus autonome. Je vois cela comme la notion d’avoir deux jambes. D’un côté, nous avons le cadre flexible, responsable, autonome. Pour autant, il y a des responsabilités. Il y a la possibilité de prendre ses décisions seul, mais je ne vais pas le faire sans réfléchir et prendre l’avis d’autrui en compte. Le but est d’être autonome, pas égoïste.